En effet, l’Etat va sortir le carnet de chèque en proposant 100 millions d’euros de plus que le budget initialement prévu, ce coup de pouce atteindra 500 millions d’euros par an d’ici 2020. Ces dépenses de l’Etat viennent aider la SNCF dans le financement de la rénovation du réseau ferroviaire. Comme le précisent certains économistes, ce financement est une goutte d’eau quand nous comparons cela au gigantesque besoin pour rénover le réseau de la SNCF. En effet, rien que cette année, 2 milliards et demie d’euros vont être investis pour réparer les voies et moderniser les aiguillages, un chantier titanesque qui sera entamé sérieusement dès l’an prochain.
Des travaux de rénovations nécessaires !
Peut-être êtes-vous de ceux qui empruntent le réseau de la SNCF quotidiennement, dans le cadre de votre activité professionnelle ou pour vos vacances, vous êtes surement de ceux qui subissent quotidiennement les retards et les problèmes techniques qui interviennent sur les voies. En effet, sur 10% du réseau aujourd’hui, les trains roulent au ralenti à cause du vieillissement des voies. Rappelons-nous du drame de Brétigny qui occasionna le déraillement d’un train et la mort de sept personnes. Les expertises sur le sujet ont révélé la présence de pièces défaillantes sur les voies.
Une aide de l’Etat à hauteur de 500 millions d’euros par an
Ainsi, les travaux de rénovations entamés par la SNCF et le chèque de 500 millions d’euros par l’Etat est une décision qui va dans le bon sens. Toutefois, ne faut-il pas voir dans ce financement un acte politique quand on connaît le contexte socio-économique actuel ? Il ne faut pas s’y tromper, certains économistes voient dans cette annonce, une manœuvre purement politique, la direction de la SNCF voulait obtenir plus de flexibilité au travail et la polyvalence de la part des cheminots, mais dans son dos le gouvernement a totalement cédé aux syndicats. Résultat, rien ne va changer ou presque pour les cheminots, ces 100 millions d’euros seront juste là pour compenser les solutions avortées de Guillaume Pepy qui souhaitait moderniser l’organisation salariale de la SNCF.