La régression des ventes sur le marché de l’immobilier devrait entraîner une nouvelle baisse des prix en 2014 et ce, dès les prochains mois. Si la santé du secteur semble désespérer certains assureurs et autres investisseurs, pour leur part, depuis 2013, les spécialistes des annonces immobilières estiment en effet une amélioration qui tend timidement vers un déblocage.
Pourquoi s’attendre à une baisse continue des prix de l’immobilier ?
Souvent, dans l’immobilier, la baisse des prix succède une baisse des ventes. En France, les acquéreurs s’avèrent justement de moins en moins nombreux depuis les deux dernières années, ce qui entraîne une décote continue des tarifs sur ce marché. Cette diminution pourrait s’accentuer, si l’on en croit les agents immobiliers.
Les nouveaux propriétaires se font plutôt rare et leur absence est constatée dans 20 des premières villes de l’Hexagone.
Un avenir sombre pour le marché immobilier en France
Pour sa part, la Fédération des agents immobiliers paraît particulièrement sceptique quant à l’avenir du secteur immobilier dans l’Hexagone, qu’elle voit plutôt sombre. Si l’an dernier, sa santé était surtout caractérisée par une baisse des prix dont la teneur varie selon les régions, pour 2014, les estimations seraient plus floues. Néanmoins, un fait semble incontestable : tout comme les acheteurs, les vendeurs attendent de meilleures opportunités.
D’un côté, les acquéreurs potentiels se trouvent confus, notamment au vu de la croissance continue du coût de leurs charges quotidiennes, des prix élevés sur le marché ou encore de la hausse vertigineuse des impôts. Ainsi, l’idée d’acquérir un bien locatif séduit plus que d’acheter une maison principale. D’un autre côté, la fiscalité des plus-values semble plus encombrer les vendeurs.
Une baisse du nombre des transactions tout au long de l’année
D’autres facteurs laissent penser à une baisse du nombre des transactions tout au long de cette année, pendant que les prix continueront alors à diminuer. En effet, en matière de crédit, le taux connaîtrait une hausse pouvant aller jusqu’à 20 %, même si les trois premiers mois offrent toujours des taux intéressants. Toutefois, cette hausse ne pourrait qu’être appliquée en douceur, à moins que les banques ne veuillent troubler encore davantage le marché. En effet, une hausse progressive permettrait justement une adaptation progressive des tarifs. Un ajustement qui pourrait s’étaler sur plusieurs mois, selon une grande agence immobilière. Malgré tout, la baisse du volume de transactions ne serait pas pour autant plus grave, car elle devrait atteindre au plus les 4 %.Sinon, pour l’heure, les prix en France restent surévalués malgré une légère baisse constante.
Les principaux facteurs qui amplifient l’attentisme des acquéreurs potentiels immobiliers
Le fait que les potentiels acheteurs préfèrent désormais attendre avant d’acheter ou de vendre s’explique par plusieurs éléments. D’abord, ils espèrent une réduction des prix, puis préfèrent acquérir une situation professionnelle plus stable, profiter d’une meilleure offre en matière de crédit ou encore voir un effondrement du marché avant d’investir, selon une enquête menée par l’IFOP. La stagnation générale cultiverait malgré tout l’audace : certains n’hésitent pas à proposer des prix impensables pour tenter de conclure une affaire.